Notre histoire
Qui sommes-nous ?
Originaire d’Indre et Loire, notre famille est installée dans le val d’Indrois à 60km de Tours depuis trois cents ans et à partir de l’entre deux guerres, l’apiculture fut l’activité de nos arrières grands-parents. Puis l’activité cessa et seules quelques ruches et du matériel d’apiculture furent transmis jusque dans les années 90, comme les symboles d’une passion qui avait animé petits et grands. C’est ainsi qu’en 2021 nous avons commencé a élever quelques colonies d’abeilles.
Une histoire de famille
A l’aube du règne de l’automobile, ce sont nos arrières grands-parents Alfred et Jeanne Orillard qui décidèrent de se consacrer à l’élevage des abeilles et à la production de miel.
Leurs ruches firent une entrée remarquée dans la gare du petit village d’Indre-et-loire de Villeloin-Coulangé, un après-midi d’avril 1924. A l’habituelle cargaison d’engrais que les paysans venaient chercher en gare, on avait accroché un wagon supplémentaire en provenance de Loches et qui contenait une centaine de ruches, achetées à un marchand de Châteauroux. Ce jour-là, une ruche avait-elle chu lors du transport ? Toujours est-il qu’à peine arrivées en gare, les abeilles énervées s’échappèrent et piquèrent ensemble chevaux et villageois, provoquant chahut et protestations. Les ruches furent réparties sur plusieurs ruchers à Villeloin-Coulangé, Villebaslin, Orbigny, Nouans-les-Fontaines et Chemillé-sur-Indrois et le cheptel atteint deux cents ruches.
Les archives familiales racontent que les premières visites se faisaient à bicyclette, de rucher en rucher, non sans péril : un jour, l’enfumoir mal éteint de Jeanne, posé sur le porte bagage avec le reste du matériel et attisé par le vent de la course, mis le feu à sa robe ! Inconsciente de l’incendie, Jeanne trouva bien aimables tous ces gens du village qui lui faisaient de grands gestes à son passage et leur rendait leur salut…
A une époque où la consommation de miel était considérée comme médicinale et réservée par exemple, au traitement des rhumes et des angines, il fallut imaginer un produit dérivé à base de miel, qui permettrait d’écouler la production : ce fut le pain d’épice « pur miel », vendu d’abord en porte à porte, puis aux épiceries du pays.
(librement inspiré du livre « les peupliers de l’Indrois » de Dominique Ménager, CLD éditions 1989)
Jeanne et Alfred Orillard vers 1913 (2° et 3° en partant de la gauche),
dans la ferme familiale du Breuil Villeloin-Coulangé (37)